vendredi 31 octobre 2008

DIMANCHE RIVIERE + MME BABY

WE A HOVE

UN SUPER WE DANS LE VILLAVE DE HOVE => MERCREDI

Après une soirée difficile le vendredi soir chez le préfet (difficile au niveau
du SODABI… car nous en avons dégusté au moins 5 différents… 70° mini, mal de
tête assuré…), nous nous accordons la matinée de samedi de repos et nous prenons
la route vers 15h pour aller dans le village de Hové. Les 5 volontaires sont de
manière unanime très heureux de repartir dans ce village passer le we.
L'objectif pendant les deux jours sera premièrement de passer un maximum de
temps avec les enfants et de jouer avec eux afin de comprendre leur vie et leurs
problèmes pour avoir une action concrète derrière, deuxièmement de faire un
recensement des enfants sur trente habitations de façon à mieux cerner le profil
du village, troisièmement de continuer à avancer sur le programme FES.
Notre arrivée dans le village fut magique. Les enfants n'ont pas mis longtemps
à connaître notre arrivée et ont commencés à envahir notre maison très
rapidement. Je me rends compte quand même que beaucoup d'enfants ne sont pas là
et sont donc au champ en train de travailler. Pour valider cette intuition, je
décide seul de m'isoler du groupe et de partir à l'école qui se trouve à 400
mètres du village, sur un chemin qui amène la populations au champs.. Mon
intuition s'est bien sur confirmé en constatant tous ses enfants rentrant chez
eux ( très peu d'adultes présents !) avec les outils nécessaires, Roue( pioche
togolaise) coupe coupe, récoltes … Il étaient heureux de me voir et engageaient
facilement le dialogue... mon principal message était de leur donner rv à 19h,
sous l'Apatame pour une super veillée. Avant de rentrer au village avec les
enfants, je décide de rentrer sur le terrain de l'école et je remarque sous une
des tentes en chaume, un petit garçon allongé sur un banc. Il est seul ! je
décide de m'approcher et je découvre le petit Komla avec qui j'avais joué en
début de semaine. Je me souvenais très bien de lui car je m'appelle Komla comme
lui (nous sommes né tous les deux un mardi) , car c'était un clown dynamique et
très vivant, enfin parce qu'il avait les mains très très calleuse pour un
enfant de 11 ans. Il était en train de dormir, de se reposer et j'ai vite
compris en discutant et en insistant qu'il ne voulait pas rentrer chez lui car
il était fatigué et que d'autres taches lui étaient réservées. De plus il
sentait très fort et ne s'était pas lavé de la semaine.. ses parents étant très
exigeant sur les travaux quotidien mais laissant en jachère tous les points de
l'éducation concernant la formation, l'hygiène etc… Je passe quelque minute avec
lui et nous rentrons au village ensemble à la tombée de la nuit (18heure) .
Après un diner pic nic, la soirée fut merveilleuse. Tous les enfants et quelques
adultes étaient présents. Au son des tam tam nous avons revisité les rythmes
ancestraux de ce pays. Les enfants connaissaient aussi bien les danses que les
chants… Me concernant on m'avait passé une cloche pour accompagner les
tambours.. je me suis vraiment éclaté à jouer avec 2 villageois et david ( Boss
de l'Ong le ronier ) une bonne moitié de la soirée. Les enfants étaient mort de
rire (mes collègues également) de me voir jouer de cet instrument magique que
j'avais entendu pour la première fois à la messe une semaine avant et qui
m'avais marqué.. ( ma coco, j'en ai acheté une depuis.. prépare toi !). Comme la
dernière soirée dans le village, les odeurs, l'ambiance, les sons et rythmes
sont difficilement exprimable par des mots. Je garderai un fort souvenir de
cette soirée.

Le lendemain matin, réveil à 6h au son de la vie qui démarre très tôt dans le
village. Alors que tout le monde dors dans la maison, je décide de suivre les
enfants qui partent chercher de l'eau. Après 500 mètre d'un chemin sinueux dans
la forêt, nous arrivons devant un espèce de gros trou d'eau. Les enfants
rentrent dedans pour remplir leurs bidons et bassines. L'eau est marron couleur
terre, il n'y a aucune transparence. Personnellement cela me faisait penser à un
trou d'eau ou vont boire et se rouler les sanglier en France avec une seule
différence qui est que l'eau des sanglier est plus claire et propre..
C'est pour moi un choc de bon matin. Les gens du village boivent cette eau
impure… sans la traiter avant… Comment peuvent ils faire ? Quel est le nombre de
personnes qui tombent malade ? L'eau impure donne l'ulcère de Burili, une
maladie grave dangereuse ? Combien de personne l'ont attrapé dans le village ?
Pour boire, il n'y a pas beaucoup d'autre solution. La fontaine au milieu du
village mais le débit de l'eau n'est pas constant et elle est surtout
payante…(25 Franc CFA les 10 litres) et l'eau de la rivière ( si on peut appeler
cela une rivière).
De retour au village, je pars en moto avec Victor, David et le pasteur pour
aller chercher 3 chevreaux et un bouc que nous allons acheter pour le programme
communautaire FES (Fond enfant soleil) En effet si l'on se rend compte que le
village lance le programme de manière efficace et motivée nous leurs donnons
dans le temps des moyens supplémentaires pour aller plus loin. Chaque tuteur
d'enfant orphelin se voit remettre 2 chèvres et le bouc communautaire permettra
à ce que la famille de chèvre se reproduise. 2 ans après le don, on demande au
tuteur de rembourser les deux chèvres. Les bébés de ses chèvres lui permettront
par contre d'aider à payer la scolarité et à subvenir aux besoins de l'enfant. .
Après 10 km de piste nous atterrissons dans un trou isolé de tout avec 5
maisons. Je me rends compte rapidement que ce lieu est différent des villages
visités. Nous sommes dans le hameau de mme BABY qui a 22 enfants chez elle. Des
enfants orphelins, des enfants isolés et à problèmes mentaux, des enfants
fortement handicapés moteur.. Cette femme est admirable, positive dynamique dans
sa façon d'expliquer sa vie ses objectifs ses joies, ses réussites et ses
grosses déceptions… J'ai personnellement eu beaucoup de mal a regarder
certaines scènes qui m'ont marqué et que ne veut pas vous décrire car
insoutenable. Je garderai un souvenir inoubliable de cette femme qui a décidé
avec son mari, des amis, de transformer à sa manière l'horreur des enfants en
bonheur, sans aucun moyens de l'état etc.. Ses seuls revenus, la ferme et la
vente d'animaux…Chapeau ! Pour rentrer au village en moto avec 4 chèvres cela a
été compliqué.. Compliqué pour moi car je ne peux pas toucher d'animaux en
Afrique pour cause de rage.. ( je me rappelle fortement la discussion à
l'institut pasteur, le classement du togo en Zone 3, risque maximal). Je décide
donc de ne prendre aucun risque et nous enroulons une biquette dans un KWAY
pour que je puisse la porter.. Moment épique sur ma moto avec un biquette qui
appelait sa maman sans arrêts, qui a manqué me mordre 2 fois..au final plus de
peur que de mal, nous sommes arrivé à bon port.
La fin de matinée fut consacrée au recensement des enfants sur une partie du
village. La finalité de ce dernier est de mieux comprendre l'organisation des
familles, rentrer dans les foyers, comptabiliser la population à risque maximal
des enfants entre 0 et 5 ans, de façon à organiser ensuite de manière ciblée et
avec le comité de village, des formations aux familles. Divisés en deux groupes
nous avons arpenté le village, visité 30 foyers, relevé 150 enfants avec 50
enfants de moins de 5 ans. 15 % des enfants dorment sous moustiquaire. J'ai
personnellement constaté la passivité des villageois pour organiser, améliorer
leurs habitats depuis la dernière saison des pluies ou il y a eu des
inondations, la passivité des femmes qui donne le sentiment de se laisser vivre
et qui ne joue pas avec les pères leurs rôles de parents pour éduquer leurs
enfants. Ils sont très exigeant pour envoyer leurs enfants au champ mais absent
pour l'éducation de base. Après un bon foufou sans piment, après avoir salué le
chef de village nous somme rentré sur Tsévié fatigué mais avec de merveilleuses
images et souvenir en Tête.

Lundi 27 octobre, nous sommes partie en excursion à Palymé qui se trouve à 100
Km de Tsévié. La particularité de ce lieu est qu'il est au pied du mont Agou, la
plus haute montagne du Togo avec une hauteur de 986 mètre. Nous avons visités 2
cascades et une grotte et nous nous sommes retrouvés devant un gros serpent dans
cette dernière qui a créé un mouvement de panique auprès des trois togolais qui
nous accompagnaient. Ensuite nous avons passé un peu de temps en ville au
centre artisanal du togo qui nous a permis de voir et participer à la
fabrication de certains objets souvenir que nous avons ensuite acheté.

Mardi, en compagnie de Herbert et love, les deux jeunes agriculteurs Togolais,
la journée commence à 7h30 par un RV dans une banque de micro crédit afin
d'expliquer notre projet, présenter sur mon ordinateur les business plan et le
plan de financement du projet.. Nous sommes reçus par le directeur et la
conseillère qui travaillera avec nous si nous sélectionnons cette banque. Nous
sommes de suite pris au sérieux et les deux togolais suivent à la lettre la
répétition et les conseils que je leur avait donné. Je trouve qu'ils apprennent
vite et sont vraiment sérieux et crédible. Je m'efface donc des discussions pour
les laisser parler et nous repartons satisfait de ce premier Rv. La banque
viendra visiter les terres vendredi prochain.
9h , j'enchaine par une réunion au siège de Le Ronier avec le comité de village
de Hové venu avec une lettre de doléance sur 4 points 1)Problème de paiement
des enseignants 2)Recherche immédiate de 20 tables bancs, 3) construction d'un
bâtiment scolaire, 4)Fournitures pour les enseignant. On leur a dit que nous
allions y réfléchir. David leur a rappelé également la logique de notre ONG, le
développement ne doit pas venir de l'extérieur mais uniquement de l'intérieur du
village, que nous sommes là pour les aider à se prendre en charge en étant
acteur de leur propre développement. Nous sommes bien sur prêts à les aider dans
cette démarche. Nous avons profité de cette réunion pour faire un débrief de nos
visites sur le village. Sans détour nous leur avons parlé de la désertion des
parents dans le village n'enseignant pas les basiques de l'éducation, fait un
point sur la passivité des familles concernant l'état des maisons et les risques
encourus par tous si il n'y a pas de réhabilitations. Ils ont écouté et nous ont
fait ressortir un état de honte en nous écoutant, cependant Ils ont apprécié
notre franchise même si elle était difficile à entendre. Ils nous ont avoué
également que nos points étaient valides et qu'ils allaient travailler sur ces
derniers pour améliorer la vie au village. Nous les avons rassuré également sur
l'accompagnement en formation que nous allions faire et pris un rv avec le
comité. Cette réunion c'est normalement terminé par une tournée de SODABI que
les villageois avaient amené… Qu'est ce que c'est Fort !! J'ne peu plus de boire
de l'alcool à 90°…
L'après midi fut consacré pour moi à la visite d'une école et à la remise de
quelques stylos pour les enfants qui n'ont pas de gros moyens. En effet ayant
reçu des stylos de la part de thierry.T et audrey ( je les remercie tous les
deux au nom des enfants), j'ai pris un peu de temps pour choisir et cibler des
écoles ou il y a les plus gros besoins. J'en ai sélectionné 3. Cette école ou il
y a 1500 élèves … L'école de bolou, l'école de Hové. L'acceuil a été comme
d'habitude extraordinaire par tous ces enfants plein de joie et de vie.
La fin de journée s'est passée à Lomé car nous avons accompagné Valérie, Emilie
et Aurélien à l'aéroport. Beaucoup d'émotions étaient présentes car quitter
l'Afrique n'est pas je pense chose facile après tous les beaux moments de vie
que nous avons vécus. Cela a créé un vide dans la maison quand nous sommes
rentrés à Tsévié. Je tiens à les remercier personnellement de leur accueil,
simplicité et gentillesse quand nous avons intégré l'ONG le Ronier et je tiens à
leur dire qu'ils ont de belles valeurs, que cela a été un réel plaisir de
partager un peu plus de 15 jours avec eux. Ne changez pas , prenez soins de vous
et à bientôt.

Mercredi matin, démarrage 8h par la visite d'une deuxième banque micro crédit et
ensuite la visite de l'école de Bolou ou nous avons étés reçus par les enfants
et le directeur de manière admirable. Après le discourt du directeur, j'ai pris
la parole devant les 500 élèves et je leur ai expliqué que j'avais entendu
parler de leur école en France (ils étaient fier de cette annonce), de
l'importance de travailler à l'école et de reprendre également après l'école
selon le temps disponible ( il ne faut pas se leurrer, 7 enfant sur 10
travaillent les taches quotidiennes.). Ils ont ensuite chanté en cœur une belle
chanson africaine. Encore un beau moment qui restera gravé dans mon cœur. Les
enfants étaient content et nous ont dis au revoir avec beaucoup d'énergie.

A bientôt pour de nouvelles news..
Bises à ma coco, Juju et Ninou que j'aime très fort et bises également à vous
tous..
Jérôme

VENDREDI VILLAGE + DINER CHEZ LE PREFET

JEUDI PROGRAMME FES A KPOME

MERCREDI, JOURNEE IDAY

lundi 27 octobre 2008

SEMAINE DU 21 AU 25 OCTOBRE

Lundi et mardi 22 Octobre. Notre semaine a démarré sur les chapeaux de roue,
nous sommes partis en début d'après midi dans un petit village Hové. Le taxi
brousse qui nous a emmené était aussi défoncé que les 15 km de route que nous
avons parcouru (Pour l'anecdote la région viens de recevoir 900000 euros de
subvention de l'état Français « Mr Brice Hortefeu » pour refaire un tronçon de
32 km dont ses 15km et l'inauguration avait lieu ce Samedi). Une fois arrivé
dans ce petit village typiquement Africain de 600 habitants, nous avons été
accueilli par le Pasteur, nous sommes allé aussitôt voir le chef de village pour
nous présenter et pour, comme le veut la tradition, l'informer sur l'objectif de
notre visite. Cette rencontre s'est faite sous l'Apatame (Grosse tente ouverte
avec un toit en chaume Africaine) ou le chef reçoit ses visiteurs. Il nous a
reçu trônant sur un fauteuil en bois au milieu de la tente pour créer de la
distance. Il nous a fallu suivre le rituel Africain de présentation (long et
compliqué à expliquer, car gestuelles et mots répétitifs) et nous lui avons
expliqué que nous étions sur son village dans le cadre du programme Fond Enfant
Soleil qui a été lancé il y a quelque mois, que nous venions rencontrer,
dynamiser les responsables villageois du FES, voir les 34 enfants orphelins et
aller également travailler sur le champs communautaire que le fond a mis en
Place. Tradition oblige et celle-ci est très importante, nous avons conclut nos
échanges par un verre de SODABI. Le sodabi est un alcool local de Palme de 70°
minimum qui se boit cul sec… Je ne vous explique pas les dégâts car cela envoie
fort… Comme dirait le président de la chambre d'agriculture du Gard, notre
Domino National, « le premier verre ouvre la voie, le deuxième donne la joie »
Je me permettrai de rajouter que le troisième fait mal au foi… Une fois cette
étape officielle effectuée, nous sommes allé nous installer dans une petite
maison africaine qui nous attendait avec ses fidèles occupants.. Lézard,
Araignées et avons monté avec beaucoup d'attention nos moustiquaire...
Le fin de l'après midi s'est passé à l'école du village pour aller voir les
enfants du village. 150 enfants répartis en 6 classes avec 2 instituteurs
seulement… Le troisième est en cour de recrutement. Premier coup de gueule de
la journée de ma part quand on voit la surpopulation de ses classes… Révolte
intérieure surtout que le Jeudi d'avant je rencontrai le directeur de
l'éducation de la région qui nous avais pris un peu de haut et qui est à 10000
km des problèmes de sa région, de ses instits et des enfants.. Révolte
intérieure également car 2 collègues sont rentré en France. Si elles avaient vu
ce qu'il se passe dans les villages, elles seraient sans aucun doute avec nous
encore aujourd'hui surpassant leurs problèmes perso …
Les enfants sont fous de joie de nous voir, cela promet une soirée sympa car ils
sont très attachants, souriant, malgré leurs vies difficiles. Une fois que nous
avons eu l'occasion de parler avec les enfants FES, nous donnons RV entre 19h et
21 à tous les enfants sous l'Apatame Central du village pour une fête au rythme
des tam tam.. 18h la nuit tombe et je me rends compte que le village n'a pas
l'électricité, que le village n'a pas l'eau courante, Que le village n'a pas de
latrine… les animaux sont en libertés dans les rues. Nous sommes 200 ans en
arrière. Les maisons n'ont aucun confort… mais le moral des enfants est là
criant Bonsoir les Yovo ! Bonsoir les Yovo ! Autrement dit bonsoir les blancs..
Je me rends compte rapidement qu'ils sont contents de nous voir car leur vie
n'est pas faite de jeu comme les enfants occidentaux que je connais. En effet
il ne joue jamais avec leurs parents, ils se lèvent entre 5 heure et 5h30 pour
aller chercher de l'eau à la rivière, pour aller chercher du bois.. Dès qu'ils
ne vont pas à l'école, ils partent travailler aux champs pour sacler, planter
récolter etc..Bref leur vie me semble difficile. Ils n'ont pas ou peu d'hygiène
et notre premier devoir est de les interpeller sur leur toilette quotidienne ;
Nous avons rencontré ce premier soir une multitude d'enfant entre 8 et 10 ans,
Garçons ou filles qui avaient déjà les mains calleuses d'un travailleur. Notre
présence est pour eu je pense synonyme de jeu, de joie car nous avons tout notre
temps pour eux. L'ambiance était là avec les enfants.Cette soirée a été intense
et difficile a expliquer car beaucoup d'émotions. Les enfants étaient contents
et jouaient, s'amusaient comme des enfants ! Ensuite sous un ciel étoilé comme
j'ai rarement vu du fait qu'il n'y a pas d'électricité, nous sommes allés nous
coucher. Le lendemain fut consacré au saclage du champ communautaire de mais
et de manioc. En discutant avec les paysans, J'ai pour la première fois pu
découvrir la culture de l'ananas et de la cacahouète. Dans les deux cas je me
serai trompé si on m'avait demandé des précisions. L'ananas ne pousse pas dans
les arbres mais sort de terre et concernant les cacahouètes (arachide), elle
se récolte sous terre.

Mardi soir, je suis ravi de mes deux jours passés à Hové et ils sont
difficiles à décrire tellement ils ont étés intenses... Ces gens ne sont pas
riche économiquement mais malgré leur vie dure ils sont riches humainement.
Comment faire pour les aider ? Au moment de partir j'apprends de David et du
pasteur que nous reviendrons passer le WE au village à leur invitation. Vous ne
pouvez pas imaginer le bonheur et la joie de tout le groupe à l'annonce de cette
nouvelle. Sans aucun doute je n'ai pas été le seul à être profondément marqué
par ses deux jours.

Mercredi 23 octobre, Changement de décor car notre groupe participe a une
manifestation qui s'appelle IDAY à l'occasion de la Journée internationale de
l'enfance Africaine.. Toutes les instance sont présentes..instances d'état et
les instances associatives qui font un travail de fond remarquable. Ses
associations ou ONG sont fédérée par David, le Patron de l'ONG le Ronier… En
plus de instances 1500 enfants étaient là.. Le point d'orgue de la matinée fut
pour moi quand les enfants se sont mis à chanter ensemble « elle descend de la
montagne à cheval ». C'était sublimement beau et en plus cela m'a rappelé de
super moments de ma jeunesse. J'ai enregistré quelques passages et je
n'hésiterai pas à les mettre en ligne à mon retour en France car ils sont très
lourds et le Net Togolais est très lent. L'après midi de mercredi fut consacrée
à la visite de LOME.

Jeudi 24 Octobre, après une fin de matinée pluvieuse, nous prenons nos motos et
partons pour un village à 20 Km, bref au bout du monde quand on voit l'état de
la piste. (photo). Nous allons dans l e village de KPOME à la rencontre des
enfants orphelins FES, pour leur remettre des tenues de classe ainsi que de la
lessive. La encore un grand moment d'émotion avec la joie des enfants. En
visitant les classes, je constate une fois de plus la surpopulation des enfants
qui aura un effet sur la qualité de l'enseignement.. On est loin des 30, 35
élèves en France.. Je constate 7O élèves par classe.. CC

Vendredi 25 octobre, le programme est chargé car nous avons pour objectif de
visiter deux villages demandeurs du programme FES « Fond enfant Soleil ». Nous
avons sillonné la brousse en moto évitant les trous et s'arrêtant aux péages
improvisés des autochtones…(en effet n'importe qui peut décider de créer un
péage à partir du moment ou il a réparé une partie de la chaussée…). La journée
s'est bien passée et les deux villages que nous avons rencontrés, disposent de
structures, d'organisations et de personnes intéressantes pour pouvoir lancer le
programme FES. Dans les deux cas nous allons rapprocher le Fond des structures
groupements qu'ils ont déjà créé. Nous avons nommé dans les deux villages le
bureau FES avec un président, secrétaire et trésorier. Ils seront invités très
prochainement pour une formation complête… Pour finir la journée, nous avons été
invités par mme et mr le Préfet pour une réception dans leur maison. En effet
après tout le raffut que nous avons fait la première semaine, le préfet s'est
senti obligé je pense de nous inviter. Nous avons passé une super soirée et
avons beaucoup parlé de la France.. au niveau des hostilité.. SODABI, bierre à
l'apéro… Brochettes frites avec du vin Français pour la suite… Pas de pub pour
le vin loi evin Oblige et aussi parce qu'il n'était pas génial.. nous avons
ensuite avec les deux représentants de la jeunesse et des sport qui nous
accompagnaient, visités deux bars branchés qui étaient déserts ! La raison ?
plus d'argent en fin de mois.. c'est aussi simple que cela et c'est frappant
dans l'économie Togolaise.

Une semaine de plus qui se finit.. le temps passe trop vite, il me reste qu'une
semaine au Togo mais en attendant, nous partons demain matin samedi pour 2 jour
au village de Hové.. Le WE s'annonce super en émotions…


A bientôt pour de nouvelles news..
Bises à ma coco, Juju et Ninou ainsi qu'à vous tous..

lundi 20 octobre 2008

MERCI POUR VOS MESSAGES

Merci pour vos messages et vos commentaires qui me vont droit au coeur et qui me font très plaisir. La connection internet étant rare, je ne peux pas vous répondree mais le coeur y est! Bonne semaine à tous et à Bientôt.
Félicitation à Natacha et Valéry pour la naissance de Maxime.
Bizz à mes 3 amours et à vous tous.
Jérôme

UNE JOURNEE DANS LES CHAMPS...

A BIENTÔT LES FILLES ...

JEUDI ONG LE RÔNIER

TOUS LES ENFANTS NE SONT PAS EGAUX...

SUR LES TRACES DE JEAN PAUL 2

mardi 14 octobre 2008

PHOTOS SAMEDI

VENDREDI, SAMEDI ET DIMANCHE 11 OCTOBRE

Vendredi matin, le hasard faisant souvent bien les choses, nous rencontrons une
ONG locale « AGIR PLUS ». Mr BABA, son fondateur et directeur nous accueille
avec beaucoup de chaleur et nous présente en détail sa vision d'un monde plus
juste où tous les enfants jouissent des mêmes droits malgré le handicap qu'ils
peuvent avoir. La base de cette ONG est d'offrir aux enfants handicapés les
mêmes chances de survie dans un environnement rendu difficile par la pauvreté et
l'analphabétisme afin qu'ils puissent développer pleinement leur potentiel.
Les domaines d'intervention de cette ONG Togolaise centrée sur l'enfant
Handicapé sont larges et tous liés les uns aux autres. (Promotion des droits de
l'enfant, Education intégratrice, Promotion des droits de la femme, Promotion
de la santé, Formation professionnelle, Développement communautaire..).
Devant l'accueil, le sourire, le discours militant et investi de Mr BABA, nous
lui offrons notre aide. Il nous propose alors de venir l'accompagner samedi
matin dans un village à 25 Km pour faire de la sensibilisation avec une autre
association sous le nom de « sage ». Le RDV est fixé et cela tombe plutôt bien
car nous avions déjà décidé d'aller dans le dispensaire de ce village afin de
livrer des compresses que Nathalie avait récoltées.
Quelques minutes plus tard, nous allons visiter le marché de Tsévié. La
température est lourde… Il doit faire pas loin de 35°. Le marché est
multicolore, on y vend de tout. Rien n'est organisé comme en Europe. Cela donne
un sentiment de cacophonie quand on est englué dans la foule. Il y a également
énormément de bruits : des klaxons de taxis motos qui se faufilent dans la
foule, des camelots interpellant les passants, des évangélistes faisant passer
le message etc… En ce qui concerne les odeurs, elles sont inexplicables. Je
garderai d'ailleurs un souvenir fort du lieu où se vendent les poissons et la
viande.
Mon après- midi de vendredi fut consacrée à l'agriculture locale. En moto après
10 km de piste cassante, juste 300 mètres après une belle forêt vierge, je me
retrouve dans le champ d'Herbert, jeune agriculteur et volontaire local
Bénévole. Il va me faire visiter ses trois parcelles. Je découvre tout d'abord
de nouvelles unités de mesure. Une mesure de superficie qui s'appelle « carré
». Le carré correspond à un carré de 66m2. Une unité de volume qui s'appelle le
Bol et qui détermine le volume des récoltes et des semences en bol…
Ici, l'agriculture est primaire, Je n'ai vu aucun tracteur depuis mon arrivée.
Tout se fait à la main et à la pioche. Herbert m'a présenté ses 17 carrés. Il a
débuté il y a un an et entame sa deuxième récolte. Il a dans ses champs quelques
arbres de papaye, quelques palmiers qui lui permettent de fabriquer de l'huile
de palme (huile de couleur rouge), Le reste est composé de Manioc, Igname (comme
une énorme pomme de terre), tarot et entre toutes ses plantations il plante du
mais…
Herbert m'a expliqué en détail sa façon de préparer sa terre, de planter, de
gérer deux productions en même temps, de récolter etc... Une fois rentrés au QG
nous avons passé un peu de temps ensemble derrière mon ordinateur pour analyser
la rentabilité de son entreprise. Herbert souhaite s'agrandir mais n'ose
pas…Nous avons donc développé sur excel un compte d'exploitation simplifié qui
l'a rassuré et lui permettra de l'aider à obtenir un micro crédit. Son affaire
est déjà rentable mais pour gagner ce qu'il souhaite, il devra pratiquement
doubler sa superficie de production. Son salaire net sera alors de 40 Euros par
mois !! Je suivrai de près le projet d'Herbert et essayerai selon mes moyens de
l'accompagner à distance dans le temps. J'ai passé une super après- midi et
j'espère faire d'autres rencontres dans cet esprit pour essayer de canaliser,
donner confiance, donner mon énergie aux entrepreneurs d'aujourd'hui qui
bâtiront l'Afrique de demain…
Concernant les filles, elles avaient RDV avec le conseiller pédagogique de
Tsévié et sont ensuite allées rencontrer la directrice de l'école catholique…
pour préparer leur première semaine. Leur visite s'est finalisée par un verre de
boisson locale TOGODI. La joie et la bonne humeur régnaient donc sur notre repas
du soir !

Samedi, 7h du matin, la journée commence chez mr BABA où je rencontre une
Française Togolaise avec la double nationalité. Marie Stella OLYMPIO vit en
France et passe 5 mois par an au Togo pour animer son association caritative
SAGE ( Solidarité Amie Ghatopé et Environs). Cette dame a un rire très
communicatif et nous accueille avec beaucoup d'élégance et de l'énergie à
revendre. Jeune retraitée du crédit Lyonnais où elle avait un gros poste en
France et avait décidé de donner une partie de son temps pour aider les
populations aux alentours de son village natal.
Une fois arrivés dans ce village typiquement africain de Ghati, les villageois
nous attendaient dans une des classes mais il y avait trop de gens pour la salle
alors nous avons décidé de sortir les tables et de les déplacer dans la cour, à
l'ombre des arbres car il faisait déjà très chaud. Comme tous les villageois,
nous avons pris part au transport des tables et notre action fut je pense
remarquée car beaucoup de villageois sont venus nous voir en disant merci Yovo
(merci le blanc).
L'objectif de cette réunion publique était de sensibiliser les femmes du village
en prélude au démarrage des travaux de réhabilitation du tronçon Gati, Ezor. En
deux mots, l'association SAGE et AGIR se servaient de ce prétexte de route pour
essayer de passer des messages de fond sur la famille et accroître également le
degré de participation des femmes dans l'organisation et la gestion de la vie
communautaire de leur milieu.
Les thèmes abordés lors de cette réunion étaient : Rappel des objectifs du
projet de route, promotion des droits de la femme, responsabilité de la femme,
promotion de l'éducation de la jeune fille, promotion de l'hygiène et de la
salubrité de l'environnement immédiat, promotion des activités économiques,
promotion de la santé , sécurité des enfants lors des travaux de réhabilitation
.
Tous ces sujets très importants ont été développés avec brio par Mme Olympio,
Mme et mr Baba. Sans aucun doute cette réunion a permis de lancer des
discussions de fond dans les foyers présents. Les débats entre les hommes et
les femmes ont étés fournis. Je suis heureux de constater que les choses
avancent fortement en Afrique entre autre grâce à l'action de ces ONG qui
travaillent quotidiennement au contact de la population.
La dernière partie de la séance fut consacrée à la nomination d'un comité de
défense des droits de l'enfant et de la femme. Ce comité permettant de créer un
lien fort avec les sujets et permettant d'impliquer la population locale dans
son développement.
Je garderai un souvenir fort de cette réunion et plus particulièrement quand on
m'a demandé de me présenter. Je me suis alors levé et me suis présenté sous le
prénom de Komla ( Komla étant mon prénom Togolais et signifiant mon jour de
naissance ) Les Togolais ont été sensibles à ce geste en riant et en
m'applaudissant, je leur ai dit ensuite que j'étais content d'être parmi eux,
que je ne parlais pas leur dialecte mais que je comprenais leur langue dans mon
cœur.

La matinée s'est achevée par la visite du dispensaire de GATI où nous avons
remis des compresses stériles pour soigner la population locale.

Le reste de la journée de samedi et celle de dimanche furent les journées les
plus dures depuis le début du séjour. En effet, nous avons pris la décision
avec les filles de quitter l'association Vision Plus Togo car nous n'étions plus
en sécurité et je ne voyais pas Audrey, Nathalie et Orianne vivre dans ces
conditions après mon départ. Les conditions sécuritaires de base lors d'un
déplacement dans ce genre de pays n'étaient pas réunies. Les trois filles
étaient malades à cause de l'imprudence, l'incrédulité, l'irresponsabilité et la
mauvaise préparation de cette association malgré les avertissements et menaces.
De façon à nous protéger dans un pays lointain où personne ne vous attend, nous
avons du faire les choses rapidement mais sans précipitation car il a fallu
négocier notre départ, faire pression pour récupérer l'argent déjà donné et
ensuite retrouver un endroit où nous étions en sécurité. A ce jour (lundi
matin) tout est ok car nous avons quitté notre maison hier dimanche et nous nous
sommes installés provisoirement au sein de l'association AGIR PLUS (Merci
encore à Mr et Mme BABA pour leur aide), les filles ont vu un médecin ce matin
et tout va bien. Elles sont sous traitement. Ces deux jours ne valent pas à mon
sens que nous vous les expliquions en détail mais sachez par contre qu'ils ont
été formateurs pour nous 4 en terme de gestion de crise.
CCA => C'est Ca l'Afrique !
Suite aux prochains épisodes.
Bises à ma Coco , Juju et Ninou
Jérôme

MERCREDI et JEUDI 8 OCTOBRE

Mercredi, 7 h du matin, Je retrouve le directeur du lycée professionnel dans
lequel j'interviens quelques jours par semaine et je démarre aussitôt mon
intégration en assistant au cour d'action commerciale de Kodgo ADZOGWON. Le
contact avec le prof et les élèves se passe très bien et je suis content de me
retrouver sur les bancs de l'école. Mon seul objectif de la matinée est
d'écouter, prendre du recul, comprendre comment l'école Togolaise fonctionne.
Au Togo, l'école commence tous les matins de 7h jusqu'à 12h. Elle reprend de
15h à 17h. Il y a une pause petit déjeuner entre 9h50 et 10h10 ou des personnes
extérieure proposent aux étudiants des bols de riz, de pates, des sandwichs
bizarres faits sur place, de l'eau sous plastique, des glaces à l'eau
(Plastique ou ils ont rajouté du sirop et fait congeler). L'école démarrant tôt,
les élèves ne petit-déjeunent pas chez eux et sont très nombreux a y acheter
un petit déjeuner.
L'école est d'aspect salle, les toilettes sont inaccessibles pour moi tellement
l'odeur est forte…La classe est bien sur ouverte, donne sur la cour donnant un
sentiment de bruit permanent, Il y fait chaud, Les élèves y sont installés sur
des bureaux en bois inconfortable et les enfants sont dociles à auprès des
profs. Au Togo la baguette en bois existe toujours. Je l'ai vue dans le bureau
du surveillant principal, elle ressemble à une batte de baseball. Cela doit
faire mal ! Je suis quand même surpris de son existence encore en 2008 !! Mais
CCA =>C'est Ca l'Afrique
La sonnerie de fin de cours n'est pas automatique, c'est le surveillant général
qui siffle avec un sifflet d'arbitre de foot… Economique, Ecologique. Malgré le
bruit, ne vous inquiétez pas les enfants l'entendent toujours.
A la pause avant de repartir dans une classe de 1ere G3, je discute avec le prof
et lui montre mon ordinateur portable. Il n'a jamais vu un slide PowerPoint de
sa vie et veut lire toutes les formations disponibles… Je me rends rapidement
compte qu'il a très peu de moyen pour exercer son activité, très peu de livre
idem pour les étudiants … Les livres sont trop chers ! Ensuite nous nous calons
sur mes interventions pendant ce mois… en effet je serai avec lui tous les
lundis et mercredi matin pour l'aider et animer des TP. Le reste de mon temps en
Afrique sera consacré à des interventions en école primaire pour assister un
professeur et l'aider à faire du soutien scolaire, pour visiter des villages en
faisant de la prévention, pour travailler sur un projet de ferme que
l'association Vision Plus Togo veut mettre en place et travailler également sur
l'association. Vision stratégie, objectifs moyens … tout doit être clarifié,
organisé etc..
J'ai choisi de partir un mois au Togo pour une mission humanitaire basée
principalement sur la sensibilisation et formation des peuples en voie de
développement.
Je vous avoue qu'en arrivant au Togo, je me suis demandé si ce genre d'action
avait un réel impact car c'est clair que nous ne sommes pas dans le genre de
mission humanitaire de crise, ou l'on sauve des vies..., Les populations que je
croise dans la rue n'ont pas besoin de nous au premier abord. Il y a beaucoup de
misère mais j'ai le sentiment que les gens arrive à se débrouiller pour
survivre et qu'ils ne nous attendent pas….
Après discussion, réflexion sur le sujet et vie avec les populations locales, je
me rends compte que ce que nous faisons est très dur mais en même temps que
c'est la seule voie possible pour aider ce genre de pays dans la voie du
développement. Il nous faut tout doucement rentrer en contact avec les
populations, les écouter, les comprendre sans pour autant se mettre à leur place
et transformer les mots « Energie, Espoir, Confiance, Futur »…en actions
concrètes pour les aider à mettre en place et finaliser une multitude de petits
projets.
Il ya trop de gens qui meurent du sida, il y a trop d'enfant qui ne vont pas à
l'école, il y a trop de gens qui ne croient plus en eux et qui se reposent sur
le passéisme du ou des gouvernements… Notre rôle sera donc de travailler sur ses
trois directions.
L'après midi, Nathalie, Audrey et Orianne sont allées finaliser leurs tresses
Africaine. Trois demi-journées de travail ! des douleurs à la tête car il faut
tirer fort sur cheveux pour faire les tresses, des douleurs au fesses car elles
sont restées assises sur de petits tabourets de 20 cm sur 15 cm de haut, et
surtout une approximation des coiffeuses aléatoires.. Après tout ce temps le
résultat est stupéfiant… Je suis maintenant le seul Européen de la maison…
J'ai profité de ce temps pour aller au cybercafé. Un Grand moment… 2 heures
de connexions pour envoyer 4 mails qui m'ont permis d'alimenter mon Blog. Vous
l'avez compris, internet n'est pas disponible tous les jours et les connexions
sont très très lentes. On est loin de l'Europe mais cela a l'avantage d'aider à
rencontrer et à discuter avec des togolais ! On prend le temps en Afrique. CCA
.
Jeudi matin 10 heures, première intervention seul auprès de Jeunes Togolais qui
rentrent en seconde et qui ont choisi une filière commerciale. Je me suis
présenté et ils m'ont expliqué leurs motivations à faire du commerce. Après
avoir comparé les entreprises Africaine et Européennes, parlé de différents
types d'organisations commerciales, nous avons passé un peu de temps à leur
demande pour que je leur explique la vie en France plus précisément la vie des
jeunes Français. Il m'on fait ressortir également de manière directe les
problématique de leur pays et de la politique actuelle. Comment les aider pour
qu'ils construisent leur pays de demain ?
A 13 h, au QG comme nous l'appelons, nous avons mangé un plat typiquement
Togolais. Bouillie immangeable pour un occidental (Allez sur le blog d'Audrey
et Nathalie qui vous expliquerons le détail de la bouffe africaine ! cela vaut
sont pesant de cacahouètes) Il est vrai que nous avons malgré nos efforts, de
plus en plus de mal à manger la cuisine togolaise ces derniers jours.. En
essayant de ne pas vexer les volontaires Togolais qui sont avec nous, nous leur
avons expliqué que nous ne pouvions pas manger un de leurs plats traditionnels…
Choc des cultures ! Je pense qu'ils n'ont pas compris notre franchise et
démarche malgré notre délicatesse pour l'annoncer. Au final, nous n'avons rien
mangé et avons décidé que ce soir nous ferions pour tous les volontaires
Togolais, un repas Français à partir d'ingrédients que nous allons chercher sur
le marché…
Suite au prochain Episode.
Bises à Coco, Juju et Ninou ainsi qu'à vous tous.
A bientôt.
Jérôme.

mercredi 8 octobre 2008

ARRIVEE TSEVIE

Ce matin lundi, après s'être présentés et enregistrés au consulat Français, nous
sommes partis visiter le marché des arts de LOME. Sculpture, peinture, couleur,
odeur, bruit… à tous les coins de rue. Nous sommes harcelés pour acheter tous
les produits de consommation courante (Cigarettes, montres, carte téléphone,
Sculptures, bijoux …)
En fin de matinée, la pluie nous surprend par son intensité et cette dernière
inonde une grande majorité des rues de la capitale… Je ne vous explique pas le
Bord.. et la saleté.

Nous rentrons donc à la maison et ne pouvant faire de feu dans la cour à cause
de la pluie, nous avons donc demandé à une dame qui prépare à manger dans la rue
de venir nous livrer (dans l'esprit, le pizza 30 Togolais) et nous servir du
Véyi (plat local à base d'haricots…) Nous nous en souviendrons toute notre vie
tellement le plat était pimenté et nous a enflammé nos bouches européennes.
Heureusement nous avons fini le repas avec du adohé, espèce de pate d'haricot
qui a essayé d'apaiser nos palais et avons bu beaucoup d'eau conditionnée sous
film plastique (très peu de bouteilles plastiques cf photo )

L'après midi était prévu pour le départ vers Tsévié, notre ville de base. Deux
taxis locaux sont venus nous chercher pour nous amener dans une espèce de gare
routière ou nous devions récupérer un gros taxi brousse. Arrivé sur place,
surenchères classiques des prix en nous voyant, Rodrigue a dû négocier durement
pendant ½ h pour changer de compagnie de taxi brousse.. Imaginez Le Jérôme,
entouré d'une foule de locaux, pratiquement au milieu de la route, en train de
surveiller les bagages et de s'énerver de la situation avec les membres de
l'association… mais CCA !! ( C'est Cela l'Afrique ! => expression du jour qui
nous a plu, que vous retrouverez régulièrement dans ce blog et celui d'Audrey et
Nathalie : http//www.humanitaireautogo.bloxode.com )
Au final, le plan B était une camionnette de 30 ans, toute rouillée, cabossée de
partout… . Elle était déjà à moitié remplie de voyageurs et il a donc fallu
rentrer de manière épique nos huit grosses valises dedans, (coffre ouvert car on
ne pouvait plus le fermer et deux valises sur le toit attachées par une toute
petite ficèle). Nous nous sommes entassés ensuite dans la camionnette et avons
parcouru les 35 km en s'arrêtant régulièrement pour faire rentrer du monde
dedans. En effet un des occupants du taxi avait pour objectif en sortant la
tête par la fenêtre, de recruter d'autres clients en criant le nom de la
destination « Tsévié, Tsévié »… On appelle cela du covoiturage de proximité
payant… Inimaginable quand on voyait comment nous étions serrés.. Et qu'on
arrivait à faire rentrer de nouvelles personnes… Enfin après 2h30 de voyage pour
une distance de 35 Km, Nous sommes arrivés à bon port avec quelques petites
douleurs aux fesses, aux jambes mais également avec beaucoup de souvenir d'une
belle expérience.
CCA => C'est Ca l'Afrique…

Arrivés sur Tsévié nous découvrons notre nouvelle maison et notre première
émotion est une émotion de Déception unanime pour les 4 volontaires. Déception
car nous découvrons une Maison européenne en cour de construction, vide, sale,
sans aucune finition effectuée, avec des ouvriers sur le chantier qui
travaillent, sale etc.. mais aussi sans le charme local que nous avions adoré
les 2 premiers jours (hormis les toilettes.. qui étaient durs à vivre) . Le
paradoxe était que dans le même temps les membres de l'assos étaient très fiers
de nous la présenter et pensaient nous faire plaisir . On appelle cela le choc
des cultures…

Après concertation et discussion, nous nous sommes organisés en urgence pour
pouvoir dormir, nous avons ensuite établi des projets d'amélioration rapide et
les avons communiqués de manière appuyée au président de l'assos. Premier
objectif propreté, 2eme facilité de la vie quotidienne, 3eme Décor… Nous
referons un point dans quelques jours et pour l'instant allons tout faire avec
les bénévoles pour rendre acceptable le domicile.

Notre deuxième déception de la journée était qu'il n'y avait pas de connexion
internet au cybercafé. Cela fait deux jours que le net ne fonctionne pas au
Togo .. Pourquoi ? Très bonne question … la réponse est que CCA => C'est Ca
l'Afrique… Il était important pour nous 4 de communiquer sur nos blogs, de lire
nos mails etc.. Cela n'a pas été possible .. On verra donc demain!
Après une nuit mouvementée par un énorme cafard noir de 4 cm, (Audrey vous en
parlera beaucoup mieux que moi, elle a eu très peur ! ), réveil pour ma part à
6h et après un petit déjeuner très léger comme tous les matins… (Thé et Pain) je
suis allé rencontrer le directeur d'une des écoles où je vais intervenir deux
jours par semaine. Premier contact distant et chaleureux.. Je dois rencontrer
demain matin le prof de commerce avec qui je vais travailler tout le mois.

Vers 10h, j'ai pris une moto et suis parti avec 3 togolais à 20 km de Tsévié
pour aller chercher des fournitures scolaires dans un village inimaginable, un
village au bout d'un sentier de 2 km, un village introuvable pour moi hormis
en hélicoptère, un village où il n'y a aucun bruit hormis les chèvres et les
poulets, le style de village que l'on voit dans les documentaires à la télé chez
Nicolas Hulot. Cela m'a vraiment donné le sentiment d'expédition, le sentiment
du premier blanc dans ce village. J'ai profité de ce moment privilégié pour
regarder et avoir une discussion avec une personne qui faisait de l'huile de
palme..Il est évident que la notion de temps n'est pas du tout la même entre
cette personne et moi-même. Comme me disait si gentiment un togolais
dernièrement, « toi tu as une montre, moi j'ai le temps ! »
L'après midi fut pour les filles une après midi coiffure. Après un épisode qui
s'est bien terminé sur le vol d'un portable, mesdemoiselles ont décidé de se
faire faire des tresses pour lutter contre la chaleur… Entre 4 et 5 heures de
travail sur la tête.. Autant vous dire que je n'aurai pas la patience et quoi
qu'il en soit avec mes cheveux, elles auraient eu du mal. A l'heure où je vous
écris, je n'ai pas encore vu e résultats et n'hésiterai pas de vous les montrer
prochainement.

Ayant un peu de temps devant moi j'ai essayé d'aller au Cyber café pour lire mes
messages et alimenter le blog.. Je vous le donne en mille, Il n'y avait pas de
connexion car l'antenne de télécommunication était soit disant en panne ! Gros
sourire de ma part, on n'est pas à un jour près !
CCA =>C'est CA l'Afrique.
Suite des épisodes demain.
Un gros bisou à ma Juju qui fête ses 11 ans aujourd'hui 7 octobre… J'ai été
heureux de te parler au téléphone.
Grosses bises d'amour à mes 3 femmes d'amour. Coco, juju et ninou.
A bientôt.
Jérôme.

PHOTO LOME

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